Saivres en 1900

Saivre, 4 Kms. de St.Maixent, 26 Kms. de Niort, 1555 habitants, 2326 hectares. L’habitation la plus éloignée est à 5 Kms.

Maire: Bonnet,-Adjoint: Desré,- Conseillers municipaux : Suire, Bonnet, Desré, Grelet, Amiot, De Jouslard, Gilbert, Brard, Martin, Nalin, Souché, Monnet, Duc, Papot, Mainard, Couturier.

Sécrétaire de mairie: M.Martin,- Curé: M.Cornu - Instituteurs: MM. Martin, Borit, Mme.Borit, adjointe, Mme.Martin - Garde champêtre : M. Légeron

Buraliste de tabac: M.Métivier - Piqueur commun: MM. Bouchet et Branger,

Société de tir: Président: M.Martin - Bibliothèque populaire: Président M.Martin - Beurre (fabrique de): Société coopérative de laiterie - Boucher: Migault - Boulangerie coopérative, président: M. Desré - Cabaretier: Métivier - Cafetier: Métivier - Charron-forgeron: Voy - Fabrique de chaux : David - Cordonnier: Martin - Epicier: Nalin - Maréchal-ferrant: Bouet - Menuiserie: Métivier - Sabotier: Desré S.

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La scierie Martin vers 1950 actuellement 8 rue du Grand Pré

La porteuse de pain de la coopérative de panification en 1935

 

Les châteaux:

Chisseré : De Jouslard

L’herbaudière: Vve. Bonnet

Le Magnoux : Avrain

La Roche Nesde: Vve.Le Charpentier

Russay: Proust

Saugé: Vve.Guyonnet

Villages

Perré: Ecole: Instituteur: M.Minet - Institutrice: Minet

Exploitant de pressoir à huile: Légeron

Cotolet : Maçon: Chabot - Menuiserie: Naudin - sabotiers: Desré ,A. Martin

Coutancière: - Menuisier: Caillon

Couture : -Jardinier: Dupuis

Pont de Saivre: - Epicerie mercerie: Vignault, - Menuisier: Faucher, - Moulin: Bourreau.

Saint André: Fabrique de voitures: Desré C.

Panier Fleuri: Mécanicien: Appercé.

La Thibaudière: Charron: Charron,- Maçon: Morisset.

Pouillet: Maçons: Gauthier, Morisset

Croix Neuve: Cordier: Gaudin, - Maître maçon: Aubert

L’Ouillette: Marchand de vin en gros: Charruault

Paunay: Charron: Guérin, - Epicerie: Bellivier, - Maréchal-ferrant: Duret

Voute: Marchand de vaches: Quintard.

Lugné: Charron-forgeron: Rougier, - Marchand de vaches: Gilbert, - Laitier: Morisset.

La Bernatière: Laitier: Boisseau.

Maunay: Laitiers: Lambert A., Lambert I.

Métiverie: Laitier: Sauquet

Vinché: Charron forgeron: Jollet

Vix: Menuisier: Dupuis.

 

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A gauche : Vue de la place de Saivres vers 1950,( le monument aux Morts avec son magnolia.)-

Entreprise de menuiserie Naudin sur l'emplacement de l'ancien moulin vers 1960

 

 

En 1904, M. le Préfet attire l’attention de la municipalité de Saivres sur les travaux urgents à effectuer à l’école de garçons . Ces locaux devenus insalubres et en piteux état demande à la commune un important investissement.

Au cours d’une réunion extraordinaire, le Conseil Municipal décide le 29 juin 1905, la construction d’une école de filles et d’une école de garçons de deux classes chacune. Pour cette réalisation un devis est établi pour une somme de 29 350 frs. achat du terrain compris. La commune dut faire l’achat d’une bande de terrain supplémentaire pour pouvoir accéder aux caves et aux jardins le passage ayant été refusé par le propriétaire voisin.

L’ancienne école fut vendue, en 1913, à Jean Massé, locataire, pour la somme de 5050 francs.

Le T.D.S (Tramways à vapeur des Deux Sèvres)

Le 19 juillet 1903, le Conseil Municipal de Saivres, accepte après en avoir délibéré et sous réserve de quelques modifications du tracé, le principe du passage du T.D. S. (tramways à vapeur des Deux Sèvres), devant relier St.Maixent à Coulonges et St. Laurs. La municipalité formule le voeu d’un passage et d’une halte station à la fontaine St.Pierre, d’une halte aux " Creuzettes " (carrefour de la route de Lugné et de Vix) et d’une halte station à Lugné mais elle doute d’être entendu du fait de la forte déclivité.

En cas de rejet de la demande, il faut tenir compte du desiderata des habitants du Pont de Saivres qui protestent contre une gare aux " Creuzettes ". Le Conseil demande donc une gare au Pont de Saivres et à Lugné et une halte aux " Creuzettes " pour les habitants de Vix.

Ce tracé, venant de la place Denfert Rochereau, empruntait la voie communale 1 (Exireuil) l’actuelle rue des Granges où il traversait la nationale 138. De là, il côtoie le C.D. 24 (Le tracé, dans un but d’économie, devait emprunter le maximum de chemin. La commune de Saivres soucieuse de la sécurité sur une voie très passagère avait décidé de faire le sacrifice d’acheter une bande de terrain le long du C.D.24 de la R.N. 138 au chemin de la Combe). Dans le but de contourner le sommet du village de Pouillet, il se dirige vers la route de Donia et celle de la Combe et revient vers le C.D. 24 en face l’Herbaudière pour traverser " Le Gueure " sur le pont métallique existant, mais qui devra être renforcé. A partir du Pont, il gravit les flancs du coteau de Saivres (actuelle route du Pont à Teindeur) en se rapprochant de Teindeur et de Vix qu’il laisse sur la gauche, suit le chemin n° 6 (route de Lugné) dont il ne s’écarte sur un faible parcours pour franchir la vallée de Préchapon (viaduc du Peu Léridon). Il retrouve ce chemin au-dessus de Lugné qu’il suit jusqu’à la Cour d’Augé.

A la fin de 1913, les travaux étaient bien avancés, les rails étaient arrivés, les gares construites, les ouvrages d’art pratiquement terminés, et Saivres allait, courant 1914, voir passer son premier train.

Cette ligne devait relier Melle, Lezay, la Mothe, Nanteuil, St.Maixent, Saivres, Augé, Champdeniers, Parthenay, Coulonges, St.Laurs. Juillet 1914, ce fut la déclaration de la guerre. Du coup, tous les travaux furent arrêtés et tout resta en l’état. A la fin de la guerre, le projet fut abandonné, les rails enlevés, les gares et les terrains vendus, les ouvrages d’art abandonnés. Saivres n’a jamais vu son train passer. Le tracé de la ligne est encore visible en maints endroits, entre Pouillet et la Combe ,la gare au Pont de Saivres aujourd’hui maison de Mme.Chabot, chemin de Teindeur, des terrassements en remblai visibles de la route de Lugné ainsi qu’au Peu Léridon dans lesquels a été construit un petit pont pour permettre l’évacuation des eaux.

En 1927, la proposition est faite à la ommune, pour l’achat de 300 mètres cubes de pierres cassées à prendre sur le ballast du tramway.

En rouge, tracé de la voie du "T.D.S" dans la traversée de la commune

Carré rouge : La gare

Différentes limites de la commune

Nous avons vu que, sous l’ancien régime, les limites de la commune étaient, en partant de Saugé, l’actuelle route de Parthenay jusqu’à la Porte Chalon, longeaient les murs de St.Maixent (en englobant la RN.11) , bifurquaient à gauche boulevard de la Trouillette, remontaient la rue Haute de la Croix en direction de la route d’Augé pour rejoindre les limites actuelles vers Paunay. Ce tracé englobait le vieux cimetière de St.Maixent.

A une date inconnue, probablement après la Révolution, les limites furent repoussées au chemin Tartifume, empruntant la rue du Temple, rue Aristide Briand, et remontant vers ses anciennes limites par la rue du Mal. Leclerc.

L’année 1909, la ville de St.Maixent demande aux communes avoisinantes la cession d’une partie de leur territoire pour son extention. Le Conseil, à l’unanimité, refuse .

Au mois de mai 1911, M. Emile Bonnet maire de Saivres, lit avec regret ,au Conseil Municipal réuni en session extraordinaire, un décret du 30 avril 1911 qui décide l’extension de la ville de St.Maixent et ce malgré tous ses efforts pour en empêcher. La commune de Saivres cède à St.Maixent les localités désignées sous les noms de : Panier Fleuri, Tartifume et St.André avec une population de 43 habitants (recensement de 1911).

De ce fait, les nouvelles limites, de la route de Parthenay, empruntent l’actuelle rue G.Sand, passent en lignes droite derrière les casernes, remontent la rue de la Thibaudière et ressortent, en suivant le parcellaire, sur la route d’Augé vers la rue J.Cavailles.

La ville de St.Maixent annexe en 1913 les pacelles 659 et 660 de la section C (ancien cadastre) d’une superficie de 3 ha. 84 ares 30 ca. pour la construction de la caserne. St.Maixent ayant anticipé l’annexion malgré l’extention de 1911. Le Conseil Municipal, se trouvant devant le fait accompli, dut donné son avis favorable.

En 1929, la commune de Saivres est invitée à céder une partie de son territoire à la ville de St.Maixent. Ce sont les terrains avoisinants la caserne Coiffé, soit une superficie de 19,50 hectares

En 1964, la ville de St.Maixent demande une nouvelle extension de ses limites. Toutes les communes acceptèrent sauf la commune de Nanteuil. Donc, Saivres vendit une portion de son territoire à la ville de St.Maixent pour la somme de 117580 francs dont le paiement fut échelonné sur dix ans.

Maintenant les nouvelles limites de la commune suivent le chemin de Saugé à la Rougerie, empruntent, sur une centaine de mètres, le chemin des Trois Cheminées (une partie étant mitoyenne avec St.Maixent). De ce chemin, la limite rejoint en ligne droite, passant derrière la zone industrielle de St.Maixent, le C.D.24 à une cinquantaine de mètres en dessous le carrefour avec la route de Donia. Remontant un peu la route, elle prend le chemin dit de la Plaine vers la caserne Coiffé, suit le chemin de la Thibaudière jusqu’à celui de Saugé à Vilaines qu’elle emprunte jusqu’au dessus du village de Paunay, où elle retrouve ses anciennes limites en direction de Verrières.

Les différentes cessions à la ville de St.Maixent.

.Le point le plus élevé de Saivres, se situe tout près de sa limite avec la commune de St.Gerges de Noisné au château d’eau " des Antes " altitude 185 mètres. La mairie de Saivres est à 114 m.

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Le Pont de Saivres avec son café et épicerie en 1960 .A droite: La même rue en 1928

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